Le dernier bilan Publicité & environnement est paru en juin 2016. Pour 23 569 publicités analysées, 36 manquements ont été relevés. Gildas Bonnel, président de la commission Développement durable de l’AACC en a rédigé l’édito ci-après. Pour consulter en détail le rapport, cliquez ici !
« Professionnels et associations environnementales se devaient de confronter leurs points de vue sur un sujet qui dessine une ligne de front paradoxale entre écologie et publicité… L’année de la COP21, la tentation était forte pour les annonceurs de prendre la parole sur les enjeux environnementaux, leurs engagements ou les solutions que leurs entreprises ou organisations souhaitent promouvoir. Enjeu collectif, solidaire, politique (au sens premier du terme), l’environnement est un sujet à part dans la publicité. Sensible, complexe, anxiogène, c’est un thème difficile à manipuler tant il véhicule d’enjeux globaux qui interrogent notre modèle de société et notre rapport à la consommation.
En 2015, le Conseil Paritaire de la publicité s’est attelé à revisiter le texte conçu et adopté en juin 2009 au sortir du Grenelle de l’environnement. Nous souhaitions rouvrir le débat, six ans plus tard pour mesurer l’efficacité du texte, sa bonne compréhension des publics et évaluer la nécessité d’en durcir ou d’en adoucir les principes. Professionnels et associations environnementales se devaient de confronter leurs points de vue sur un sujet qui dessine une ligne de front paradoxale entre écologie et publicité. Après une longue phase de débats nourris et contradictoires et d’auditions nombreuses, le constat a été unanime : la Recommandation ARPP est efficace et les différentes parties (acteurs associatifs ou professionnels) ont souhaité le maintien d’une norme exigeante et la plus grande vigilance dans la surveillance de son application. L’étude ADEME-ARPP nous a permis, au sortir de ces travaux, d’en mesurer, une nouvelle fois l’effet.
Ne boudons pas notre plaisir. Le travail de pédagogie et de conseil fonctionne. Cette année, l’étude communique pour la première fois ce travail de l’ombre. De nombreuses publicités nécessitent encore d’être “rattrapées”, “corrigées” par les juristes de l’ARPP avant leur diffusion. Mais ce travail de soumission est certainement le plus sûr des moyens de formation des professionnels. Souhaitons que dans les prochaines années, ce chiffre diminue. Ce serait un indicateur positif sur l’intégration de ces principes essentiels par l’ensemble de nos collaborateurs. »